Menu
Libération

«Mogi», le jeu frenchie qui séduit le Japon

Article réservé aux abonnés
publié le 5 mars 2004 à 23h36

Tokyo, de notre correspondant.

Un concepteur de jeux vidéo français qui fournit du contenu à un opérateur de téléphonie mobile nippon, c'est une première. Newt Games, studio de création parisien créé en octobre 2001 et spécialiste du jeu en ligne, a réussi l'exploit de s'associer à KDDI, deuxième opérateur des télécoms au Japon. Ludique, facile et bon marché, leur jeu Mogi (on joue sur mobile ou PC en s'abonnant sur le site www.mogimogi.com), séduit de plus en plus d'ados et de 20-30 ans.

«En concevant Mogi, on voulait utiliser la ville comme terrain de jeu à l'échelle réelle, explique Benjamin Joffe, 26 ans, qui a ouvert le bureau Newt Games à Tokyo. Le Japon était le marché le plus mature pour lancer ce jeu en ligne car une grande part des terminaux mobiles tolèrent à la fois les jeux en Java et les systèmes de positionnement par géolocalisation (GPS, ndlr).» Idéal aussi car 72 millions de Japonais sont équipés d'un keitaï (téléphone portable).

Les règles sont simples. Les joueurs, représentés par des icônes ou avatars personnalisables, se positionnent en ville via le GPS de leur mobile pour collecter des objets virtuels et communiquer en réseau et en direct. Les déplacements des joueurs apparaissent à la fois sur le mobile au moyen d'une fonction «radar» affichant les objets et les autres concurrents, ainsi que sur le Web sur une carte en 3D. Il faut se rapprocher au plus près et au plus vite d'objets à collecter (sushis, fleurs, mascottes...), disséminés dans les villes de