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Libération
Critique

Nickel home

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publié le 5 mars 2004 à 23h36

Quelques jours avant l'ouverture du Lafayette Maison encore bâché, paradoxalement, c'est une vendeuse du Printemps Maison qui, en discutant avec ses collègues, faisait la promotion la plus franche de «ce qui se passe» en face. «Il paraît que c'est organisé par étages, expliquait-elle à voie basse. Comme une vraie maison, avec la cuisine, le salon, la chambre... Les clients n'ont plus besoin de chercher...» Elle sait de quoi elle parle. A les écouter conspirer, pointait comme un petit parfum d'Au bonheur des Dames d'Emile Zola, quand la rivalité faisait rage entre grands étals du capitalisme naissant. Du coup, le Printemps, qui s'était lancé le premier en 2002 dans le «relooking» de son espace Maison, organisé en étages «ambiances», ferait presque un peu fouillis sophistiqué.

Réhabilitation.

Car, «en face», au 35, boulevard Haussmann, l'extension Lafayette Maison, qui ouvre ses portes aujourd'hui, est une nouvelle demeure bien rangée. Après une charrette de vingt mois de travaux et un dimanche de conflit social. La recette «Maison» est immédiatement lisible. Huit escalators défilent dans un atrium central, éclairé par un puits de lumière ­ clin d'oeil à la coupole du magasin historique. Cinq étages sont desservis. Au sous-sol, la cuisine. Au rez-de-chaussée, entrée, gadgets et cadeaux. Au 1er étage, salle à manger. Au 2e, salon. Au 3e, salle de bains et chambre. 10 000 m2 consacrés à des «moments de vie». Le parti pris lumineux de la réhabilitation de cet immeuble haussmanien,