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Libération
Interview

Tout un programme

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publié le 19 mars 2004 à 23h50

Y a-t-il un art du code ? Les acteurs des pratiques artistiques numériques, artistes en tête (Jodi, Geoff Cox, Charles Sandison, Woody et Steina Vasulka...), mais aussi organisateurs d'événements (Transmediale, Read_me) et théoriciens, en discuteront à Paris, à l'initiative du Centre de recherches d'esthétique du cinéma et des arts audiovisuels (Creca). Anne-Marie Duguet, directrice du Creca, et David-Olivier Lartigaud, responsable du colloque Programmation orientée art, expliquent pourquoi la terminologie même pose question.

Pourquoi débattre de software art ?

David-Olivier Lartigaud : Ce n'est pas un colloque sur le software art, mais sur la programmation en art, du «computer art» des années 70 aux pratiques actuelles. Olga Goriunova, qui, avec Alexei Shulgin, organise le festival Run_Me, propose une définition en creux du software art, avec son software art repository (dépôt d'art logiciel). Au contraire, l'Allemand Florian Cramer tente une définition du software art en le distinguant de l'art algorithmique et de l'art conceptuel.

Anne-Marie Duguet : L'art du code, à l'aune des créations de Jodi, recouvre à la fois le détournement et la création de logiciels.

D-O. L. : Adrian Ward a reprogrammé Photoshop : son «Autoshop» tourne tout seul, produit même sa critique... Le détournement satirique, réflexion sur l'utilisateur face à sa machine, et l'utilisation des moteurs de jeux vidéo ou la programmation d'algorithmes sont des formes de la création aujourd'hui.

Pourquoi est-il si