Règle immuable de toute industrie mercantile : un best-seller appelle une suite. Après le carton de Splinter Cell début 2003, l'espion Sam Fisher rempile donc au service «Echelon 3» de la NSA pour déjouer les plans d'un «dangereux réseau terroriste indonésien». Labellisée Tom Clancy, la trame du nouvel opus de Splinter Cell est du niveau du premier : sans intérêt. Les gentils services secrets américains se démènent pour sauver le monde et se débarrasser de vils terroristes, l'Indonésie ayant remplacé la Géorgie dans le rôle de «l'Etat voyou». Les personnages, le héros au premier chef, n'ayant pas plus de relief qu'un paysage flamand, on s'efforcera donc de faire abstraction de l'alibi scénaristique.
Savoir-faire. L'essentiel est ailleurs. Splinter Cell : Pandora Tomorrow est incroyablement beau et fouillé. A la limite de l'obsolescence les paillettes de la technologie infographique n'éblouissent plus grand monde , ce critère est pourtant ici prédominant avec une réalisation qui, des décors aux mouvements athlétiques de Fisher, montre l'étendue du savoir-faire des studios canadiens d'Ubisoft. Dans la construction même du jeu, les qualités esthétiques font oublier la structure labyrinthique du jeu et rendent moins laborieuse la progression imposée aux participants.
Parcours idéal. Car, pour arriver au terme d'une mission, bien loin de devoir improviser avec les moyens du bord, il faudra essayer de deviner le parcours idéal échafaudé par les designers du jeu. Et même si, dans