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Libération
Critique

«Rebel : art», altercréatif

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publié le 7 mai 2004 à 0h30

Hacktivistes, artistes programmeurs de bizarreries en tous genres, détourneurs de logos et antipubs, graffeurs, graphistes et artistes urbains, théoriciens d'une révolution tactique et musiciens électro-extrêmes auraient-ils trouvé en Berlin l'épicentre de leur «résistance globale» et en Rebel : art leur organe rhétorique ? Un site, un festival (en avril à Berlin) et une publication papier-web-CD-Rom ouverte aux contributions d'artistes... Rebel : art, premier «Art Wiki-OpenSource-Magazine» (1), applique hors du Net le modèle né des réseaux, via les logiciels libres.

Plate-forme. D'abord partir de la richesse du contenu, de ces heures de lecture et surf en perspective, 160 pages qui établissent un panorama sans précédent de ce qu'on pourrait nommer «altercréation», fourre-tout aussi varié que le mouvement altermondialiste lui-même, qu'Alain Bieber de Rebel : art qualifie «d'avant-garde internationale de l'art moderne politique». Autour de la question «How to provoke today ?», la plate-forme ouvre pages et espace disque entre autres aux Italiens de 0100101110101101.org, à l'Espagnol émigré au Mexique Santiago Serra, au Français Lokiss ou encore aux Néerlandais d'Influenza. Les premiers évoquent leur projet-manifeste nikeground.com, où des Viennois déconcertés ont cru que Nike allait transformer la place Karl en «NikePlatz» (avec procès du géant américain à la clé, Libération du 24 octobre 2003). Le deuxième, artiste qui a fait de la provocation sa marque de fabrique, raconte c