Menu
Libération
Critique

Urquiola l'ubiquiste

Article réservé aux abonnés
publié le 7 mai 2004 à 0h31

Milan, envoyée spéciale.

«Pour commencer un travail avec une entreprise, je propose d'abord une petite chose», explique Patricia Urquiola. «Je ne cherche pas à épater, je ne suis pas Catherine Deneuve !», se défend en pouffant cette blonde de 42 ans. Et c'est parti, ses éclats de rires ponctuent les propos de la designer qui, en ce Salon du meuble Milan 2004, a surmultiplié les propositions, essentiellement du mobilier.

Pour suivre toutes les aventures de la Urquiola dans la capitale lombarde, il fallait courir un petit marathon. La poursuivre chez l'argentier De Vecchi où elle a mis son grain de sel avec Sgt Pepper, un duo salière-poivrier (2003), chez Foscarini où elle signe la lampe Bague. A la Fiera même, sur les stands des maisons prestigieuses, elle campait pour Moltoni & Cie Diamond, une table aux pieds en forme de béquilles. Et chez De Padova, Artelano... On découvrait aussi la «petite chose pour commencer» qu'elle a inventée pour le roi du plastique, Kartell : la tablette Usame en polycarbonate translucide, décorée de motifs discrets, happée par le tout «transparence chic» de cet éditeur. Elle participait aussi à l'exposition «Street Dining Design» à la Triennale avec le restaurant Risotteria, «une favela techno montée en trois semaines». Un peu vite (Libération du 23 avril). Arrêtons ici la liste, cette rapide n'aime pas ennuyer. Elle accumule, trop peut-être, au risque de se prendre les tongues dans quelques pieds de table.

Reine du trône. Mais là où Urquiola séduit