Alors que le push l'info à la demande envoyée à l'internaute grâce à des programmes bouffeurs de vie privée (cookies et autres spywares) fait pschitt, le courrier électronique devient le concurrent éditorial du Web et des blogs. En matière d'art contemporain et de culture électronique, deux «mailzines» indépendants et forts en contenus, Paris-art et T'es in t'es bat, ont choisi de balancer leur prose via un courrier hebdomadaire. Paris-art, qui envoyait cette semaine sa 55e newsletter, couvre l'art contemporain parisien. T'es in t'es bat, qui en est à son 53e courrier truffé d'infos, s'intéresse aux cultures émergentes et électroniques. Malgré des tons et des champs couverts très différents, chacun invente une manière d'informer, à mi-chemin du guide (liens, horaires, adresses) et du journal. La même exigence par rapport à une «ligne» a sans doute facilité leur large diffusion : 22 250 abonnés pour Paris-art, 37 000 pour T'es in t'es bat.
D'un côté, un universitaire rompu aux aventures non commerciales (ex-rédacteur en chef de la Revue photographique), André Rouillé, a créé un réseau de 35 amateurs éclairés qui couvrent une soixantaine de lieux parisiens. But ? Etablir une «cartographie de l'art contemporain et de tout ce qui est en train d'émerger», dit-il. Adossé à un site (150 000 pages vues par mois) et à un guide trimestriel papier gratuit, Paris-art (presque) tout l'art contemporain à Paris démocratise l'accès aux pratiques artistiques avec rigueur et sobriété «gr