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Interview

«Décliner un univers sur d'autres supports»

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publié le 14 mai 2004 à 0h36

Petit corps surmonté d'une énorme tête qui s'ouvre comme un Kinder, Rolitoboy est né sous le coup de crayon de Rolito, designer à Lille, 31 ans. «Je designe beaucoup de personnages et les voir prendre vie sous la forme d'un jouet était un rêve», reconnaît ce collectionneur invétéré. Lors d'un voyage à Hongkong, il rencontre Raymond Choi, de Toy2R, créateur des incontournables Qees, qui lui commande aussitôt une dizaine de jouets. Commence alors un long processus de fabrication : «J'ai fait énormément de prototypes avant d'être satisfait. Contrairement à beaucoup de figurines, le Rolitoboy est un objet complexe, composé de plus de 20 pièces», explique le designer devenu entre-temps directeur artistique de Toy2R. La première version du Rolitoboy sort en édition spéciale pour l'événement Toyz World suivi d'une série customisée par d'autres créateurs. «C'est très agréable de pouvoir offrir un support différent pour s'exprimer.» Parallèlement, Rolito travaille la collection Semper-Fi et la collection Rolitoland Safari, dont le premier jouet («un gros lapin rose qui cache un secret») vient d'être présenté à Tokyo. Ce qui ne l'empêche pas de porter un regard critique sur l'actuelle frénésie qui règne autour du jouet de designer. «Tout le monde veut faire son jouet, ça génère de l'émulation, les créations se multiplient, ça donne du choix aux collectionneurs, mais, dans cette course, beaucoup oublient d'avoir une vraie idée.»

Ses idoles. «J'apprécie la démarche de Toy2R, qui invite d