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Libération
Interview

«Donner vie à notre design»

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publié le 14 mai 2004 à 0h36

En 1995, Mist peint pour la première fois un petit diable qui apparaît de façon récurrente dans son travail pour devenir progressivement Malus, personnage aux canines acérées armé d'une bombe de peinture. Bonass, sa pulpeuse muse strip-teaseuse, le suit de près. Illustrateur et designer tombé dans le graffiti, Mist collectionnait des jouets inspirés des comics américains, avant de découvrir le phénomène toyz lors d'un voyage à Hongkong, il y a quatre ans, «la culture du jouet est vraiment un phénomène asiatique ; là-bas, on s'en achète comme on le ferait avec des clopes». Mist donne pour la première fois du volume à ses créations lorsqu'un atelier de sculpture édite deux de ses personnages en résine à 222 exemplaires. «Ça m'a donné envie de les rendre plus vivants en les articulant et en leur donnant une matière plastique, plus douce que la résine. Sculpter ou modeler, c'est presque donner vie à votre design, donner la possibilité à votre imaginaire d'occuper l'espace physiquement.» Alors que le mode le plus courant pour créer son jouet est d'envoyer quatre dessins (face, dos, profil et plan) à une bonne adresse en Chine, Mist préfère «par plaisir» sculpter les prototypes. Pour produire son Malus, signé chez le prestigieux fabriquant japonais Medicom (créateur des fameux Kubricks et Be@rbricks), il lui aura fallu près de deux ans. Malus est sorti en version Kubrick et en vinyl. Les 525 pièces du Kubrick Malus mises en vente sur Artoyz se sont arrachées en l'espace d'une sema