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Libération
Critique

«Toyz» story à la française

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Collectors. Après l'Asie et l'Amérique, les figurines de designers imprégnées de culture urbaine investissent galeries, boutiques et sites de vente en ligne.
publié le 14 mai 2004 à 0h36

La «Toyzmania» gagne la France. Apparues timidement sur les étagères de quelques collectionneurs éclairés (Libération du 24 janvier 2003), les figurines urbaines investissent progressivement les boutiques spécialisées parisiennes (Blackblock, Le Shop, Starcow, The Lazy Dog, Colette), et s'exposent dans les galeries (Agnès b., Centre de design de Marseille). Le coup d'accélérateur est porté par l'ouverture en décembre 2003 d'Artoyz, premier site français consacré au phénomène, qui propose aujourd'hui près de 250 références. «Les premières commandes sont tombées cinq minutes à peine après le lancement, il y avait une réelle attente, estime son fondateur, Michaël Rouah, 600 à 700 personnes visitent quotidiennement le site et les ventes progressent alors même que le paiement en ligne n'a pas encore été instauré.»

Grosses cotes. Ces jouets imprégnés de culture urbaine (hip-hop, graffiti et skate) s'écartent des classiques produits dérivés. Dans le sillon du Hongkongais Michael Lau, maître incontesté du genre, des designers se sont réapproprié la figurine pour en faire un objet artistique. Qu'ils soient en plastique ou en vinyl, hauts de 12 pouces (30 cm), 8 pouces (20 cm) ou «minis» (6 cm), les Toyz produits en édition limitée dans les usines de jouets chinoises s'arrachent sur les sites de vente en ligne et leur cote s'envole. «Pour obtenir un jouet qui me plaît, je suis prêt à dépenser tout mon argent», admet Paul, 31 ans graphiste, fan des figurines de Michael Lau (il en possèd