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Libération
Critique

Aux armes!

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publié le 21 mai 2004 à 0h43

Le kaki n'a jamais autant inspiré les éditeurs. La Seconde Guerre mondiale notamment, se décline sur tous les fronts : l'enfer de Stalingrad (Call of Duty chez Activision), le D-Day (Brothers in Arms chez Ubisoft) avec paras spielbergiens dans le bocage normand, et la guerre du Pacifique avec le troisième épisode de Medal of Honor (Electronic Arts). C'est d'ailleurs le premier opus de cette saga qui avait lancé, voici deux ans, la tendance. Du classique donc, très référencé cinéma, même s'il faut relever que le camarade soviétique passe pour la première fois dans le camp des héros. A noter également que le jeu d'Ubi a apporté un soin méticuleux aux personnages secondaires. Ici, le joueur est un chef de peloton qui doit prendre soin de ses hommes. Chacun a une personnalité, un visage très expressif et sa mort au champ d'honneur prend une dimension affective déroutante. D'honneur, il n'en est plus question avec Shellshock 'Nam 67 (Eidos) qui entreprend une descente dans l'enfer du Vietnam. Il s'agit de survivre à la jungle et aux attaques du Vietcong dans un climat de cruauté rarement atteint. Napalm, combats rapprochés, pendaisons sommaires, tout y passe et interroge le joueur sur sa capacité à s'amuser avec ce genre de spectacle. Même topo avec Battlefield 2 (EA) et plus encore avec Full Spectrum Warriors (THQ) prix du meilleur jeu du Salon, où le contexte rappelle une actualité brûlante. Dans ce dernier titre, qui se vante d'avoir été développé pour l'instruction des troupe