Dans la cour de la Ferme de Chaumont-sur-Loire, des maisonnettes en bois attendent les oiseaux. Ces petits abris malins et fonctionnels, conçus par les étudiants de l'Ecal de Lausanne, sont un peu les mascottes de la Deuxième Quinzaine internationale du design de jardin. Une présentation qui n'est pas sans lien avec les parcelles expérimentales, ces dernières ont toujours accueilli un design innovant, des abris de jardins aux différents bancs qui ont balisé treize ans de balade. Parmi la sélection de projets ou d'objets déjà édités, les sièges en béton allégé d'AC 11 (Ascète) se fondent sur le gravier, tandis que les «Modulo» de Vitriol Factory, des tables-tabourets très colorées, se donnent à voir. Le «Pavillon Wogg» de l'Atelier Oï (Suisse) est une tente articulée qui fait l'éventail contre un mur. Pour pique-niquer, on hésitera entre le service à café «Ric-Rac» d'Elium Studio (Lexon) ou «Camper ici» d'Isabelle Dousteau (Nantes), une petite table percée de trous qui accueille divers ustensiles. «Picsit» (Industrielle) est une hybridation d'une fourche-bêche, d'un manche et d'un siège de faucheuse. L'école de Condé de Lyon a planché sur le tabouret idéal du jardinier, sous forme de maquettes. Au rayon biodégradable, la table «Crescita» (Italie), en carton et remplie de terre, devient un petit jardin d'intérieur. Et des radeaux de roseaux (école de Condé, Nancy), remplis de bouquets, flottent sur le bassin. Ce qui ne fait pas dériver cette manifestation encore jeune, moins c
Critique
Designers aux champs
Article réservé aux abonnés
par Anne-Marie Fèvre
publié le 28 mai 2004 à 0h49
Dans la même rubrique