Ce week-end, plutôt que de mourir desséché par l'ennui devant l'affiche de la Coupe de France de football (Châteauroux-PSG), autant aller soutenir les quelque cent cinquante joueurs français qui s'affrontent dans le cadre de la quatrième Coupe de France de sport électronique. Car c'est l'élite en maniement de souris qui se retrouvera au Carrousel du Louvre. Avant d'en arriver là, ils ont franchi toutes les épreuves de qualification lors de tournois organisés dans tout le pays. Chacun espère se retrouver à la Coupe du monde, du 6 au 11 juillet au Futuroscope de Poitiers. Et il n'y a que trois places pour les Français pour chacun des jeux en compétition : Counter Strike (terroristes contre troupes antiterroristes), Warcraft 3 (jeu de stratégie) et Pro Evolution Soccer 3 (simulation de football).

Stars en Asie. Les 3 000 spectateurs attendus pourront admirer les performances de champions d'une discipline qui compte autant d'adhérents que les sports les plus populaires. «Seule une petite centaine de joueurs au monde peut prétendre gagner les grands tournois internationaux, commente Matthieu Dallon, PDG de Ligarena, organisateur de l'événement. Ce sont des stars. Ils commencent à s'en rendre compte, et à agir comme tels.» D'où la logique de professionnalisation de la discipline.

Pour l'instant, c'est en Asie, principalement en Corée du Sud où les rencontres de haut niveau sont télévisées, que les champions peuvent vivre de leur art. Anecdotique en France (malgré une poignée de prof