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Libération
Interview

«Une voie pour renouveler l'affiche»

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publié le 28 mai 2004 à 0h48

Jean-François Millier est délégué général du Festival international de l'affiche et des arts graphiques de Chaumont (Haute-Marne), dont la quinzième édition a débuté le week-end dernier. Son concours international (1 800 contributions émanant de 600 graphistes) fait l'impasse sur l'Irak. Explications.

Pourquoi le rendez-vous annuel du graphisme en France ne rend-t-il pas compte du mouvement antiguerre ?

Encore faudrait-il que les graphistes nous envoient leurs productions : curieusement, l'Irak n'était pas très présent dès la présélection. Le matériel reçu reflétait plus des problématiques comme le conflit israélo-palestinien ou des questions d'environnement. Beaucoup d'images qui ont circulé sur le Net n'ont tout simplement pas été reproduites au format affiche.

La génération du webdesign bouderait-elle Chaumont ?

La nouvelle génération ne fait plus d'affiches, parce que les commandes se sont taries et que seuls la publicité et les milieux culturels institutionnels continuent à en produire. Le mouvement contre la guerre a généré quelques autoproductions comme Terror is Me (une photo noir et blanc de Bush taggé de lettres noires, ndlr) des graphistes de Nous Travaillons Ensemble.

Chaumont ne devrait-il pas s'ouvrir à cette production ?

Depuis deux ans, nous essayons de montrer que l'affiche n'est pas le seul support graphique, en invitant de jeunes studios européens et en ouvrant au dessin d'actualité, avec cette année les Britanniques G.T.F. (Graphic Thought Facility) et la sélec