Après les vêtements, les baskets, le cinéma, les rappeurs américains exploitent un autre filon de la culture urbaine : la pornographie. En 2001, le rappeur californien Snoop Dogg pulvérisait les scores de vente de films pour adultes aux Etats-Unis avec son premier film porno Snoop Dogg's Doggystyle, distribué par Hustler Video de Larry Flynt. Il réitérait l'exploit l'an passé avec un deuxième volume sous-titré «Le quotidien d'un mac» («Le chien se lâche», en VF).
Proxénète.
Depuis, de nombreux artistes lui ont emboîté le pas. Ice T, aujourd'hui connu dans son rôle de gentil flic dans la série télé New York Police Unité Spéciale, vient de se rappeler qu'il avait été proxénète dans sa jeunesse. A l'automne, il intitulait son premier DVD : Ice T, flic rappeur ou bad boy ?, rappelait ses quelques vérités sur la prostitution, les tarifs appliqués dans les rues californiennes et new-yorkaises et concluait : «95 % des femmes mariées sont des putes, parce qu'elles sont avec leur mari pour la sécurité plus que pour l'amour.» Kid Frost, le latin king du rap américain, a lui aussi créé sa société de production, pour tourner des films destinés à la communauté hispanique.
Pour les sociétés de production porno comme Video Team ou Hustler Video, ces films présentés par des célébrités du rap sont une aubaine qui leur permet d'attirer un autre public. Un nouveau magazine, Fish N'Grits, réunit d'ailleurs l'univers de la culture hip-hop et du porno. En couvertures, les rappeurs Method Man et Redm