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Libération
Critique

Laborieux solos de labo

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publié le 15 juillet 2004 à 1h27

A Avignon,

Mis en place par la SACD (Société des auteurs chorégraphiques et dramatiques), «le Vif du sujet» et, cette année, «le Sujet à vif» sont des espaces de création au coeur des festivals Montpellier Danse et Avignon.

Montpellier accueillait la formule initiale (1), un interprète faisant appel à un chorégraphe pour l'écriture d'un solo. Sophiatou Kossoko a ainsi choisi la tapageuse Sud-Africaine Robyn Orlin. Cela donne un solo exaspéré, où l'interprète s'en prend à la chef chorégraphe. Danseuse contemporaine, Sophiatou se retrouve ici transformée en créature de cabaret outrancière. C'est drôle et tonique, jusqu'au moment où le public est convié à se joindre au spectacle, à composer des solos.

Plus timide est la rencontre entre Julie Dossavi et Daniel Larrieu. Il faudra sans doute beaucoup de temps pour que leur collaboration trouve ses points d'appui. Mais n'est-ce pas le jeu du «Vif», justement, que d'oser des croisements inhabituels ?

Encore faut-il que cela n'aille pas trop loin dans la juxtaposition des artistes, car si laboratoire il y a, il est aussi public. La performance de Marie Cool et de Fabio Balducci, composée de pièces créées de 1996 à 2004, n'est pas plus parlante. Elle fait peut-être sens pour qui connaît leur travail, mais le public a le plus grand mal à regrouper les actions proposées, proches du presque rien. On ne retiendra pas plus la prestation du jongleur Jérôme Thomas et du mime Markus Schmid, assez ampoulée et empêtrée dans de grands manteaux.

Heure