Il fait tout gris, la charmante reprise du classique néoromantique de Visage par le gracile trio franco-japonais The Konki Duet, semble avoir été écrite pour Feedback. «Sens la pluie comme un été anglais, entends les notes d'une chanson lointaine», disait la jolie chanson entre nuages et éclaircies. Les averses n'ont rien gâché, tout juste compliqué les pique-niques et interrompu brièvement les pétanques. Alternative à la cavalerie électrique de Rock en Seine, Feedback, l'autre festival parisien du week-end, a plutôt bien tenu son pari. Organisé pour la deuxième année consécutive par Frédéric Mazelly et l'agence C13, ce rendez-vous en plein air, dernière livraison des Scènes d'été du Parc de la Villette, se proposait de faire découvrir de jeunes groupes électroniques (mais pas seulement) à travers une série de concerts dans les jardins, de la Cité de la musique à la Géode.

Sarabande. Electronica chaleureuse sous une treille recouverte de grappes de raisins avec l'Autrichien B. Fleishmann, electro-pop candide avec The Konki Duet au jardin des équilibres. Ou encore, samedi, la booty house parodique du duo allemand A*Class (emmené par le fondateur des déconnantes marionnettes hip-hop Puppetmastaz) sur la pelouse de la prairie du cercle sud transformée en pataugeoire. Les beats numériques et les mélodies déstructurées sortant des ordinateurs portables en imposaient aux habituels propriétaires des lieux, les frappeurs de djembés qui, imperturbables, poursuivaient leur sarabande qu