Le projet baptisé Nouvelle Vague n'en a pas suscité tellement (des vagues). N'étaient 25 000 exemplaires vendus. Imaginez pourtant. Une quinzaine d'emblèmes de la new wave anglaise eighties remasterisés par des chanteuses tropicales. Autant dire une profanation caractérisée de cathédrales gothiques (pour les puristes). Ainsi, par exemple, le déchirant Love Will Tear Us Apart de Joy Division à peu près au rock dépressif mondial ce que le Cri d'Edward Munch est à l'expressionnisme scandinave se voit soudain travesti en muzak brasileou. De la même façon, Guns of Brixton, classique de la riot song britonne des Clash, est maquillé en grattouillis lambada pour plage balinaise et kyte-surfeur australien. Comme d'hab', on laisse la critique pure à nos services compétents. Reste le symptôme de cet ironique détournement de majeures. Avant, tout était simple. Les techniques d'immolation des idoles aussi. Quand on n'aimait plus, qu'on avait vieilli ou qu'on voulait muer en se faisant remarquer, on jetait violemment le Cd avec l'eau du bain. Le musicien, le programmateur ou le critique rock lâchait alors en se touchant vaguement la nouille : «J'aime tellement brûler ce que j'ai adoré !» C'était sans compter la généralisation de l'ironie froide et marchandisée des années 00. Et les progrès de la science (musicale aussi) en matière d'acharnement thérapeutique. C'est de ces systèmes de «maintien en vie» post quelque chose que naît ce genre d'hybrides. Telle une injection de Botox dans l
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