Nintendo par-ci, Nintendo par-là : non content de défricher les niches de l'avant-garde (lire «Moi jeux» ci-contre), le géant nippon du jeu vidéo s'applique aussi à investir ce que l'on pourrait appeler l'arrière-garde de l'histoire du jeu avec la réédition en tir groupé de huit titres pour sa console phare, la GameBoy Advance, directement transbordés de l'antique univers NES. La NES (Nintendo Electronic System), c'est l'héroïque console des origines dont la puissance se limitait à une minuscule poignée de bits mais dont l'impact générationnel fut dévastateur. C'est un de ces monuments fondateurs de la culture jeu, le poison séminal par lequel cet alien du monde moderne allait répandre une toxicomanie mondiale dont nous ne sommes pas sortis et dont nous sommes encore très loin de mesurer les effets.
Madeleine. Parmi les huit titres de cette prestigieuse volée, peut-être la première d'une longue série, on en trouve au moins cinq qui constituent des bornes indiscutables parce qu'ils ont été le point de départ de concepts qui durent encore : Donkey Kong, Bomberman, Pac Man, Super Mario Bros et The Legend of Zelda. Moins célèbres mais pas anecdotiques pour autant, trois titres à explorer ferment le ban : Ice Climber, Excitebike et Xevious, the Avenger. Dans tous les cas de figure, et malgré leur prix élevé au regard de ce que leur transposition sur un support contemporain a dû coûter (sans parler de leur amortissement déjà très ancien), ces titres sont à la fois une excellente pr