L'une des grandes différences entre Nintendo et ses challengers Sony et Microsoft, c'est le pouvoir d'attraction et d'identification de sa marque. Tous trois sont des constructeurs de consoles et des éditeurs-développeurs de jeux vidéo, mais Nintendo est le seul à n'être que cela. Le jeu vidéo forme son métier unique, sa raison d'être et son but. Dans le domaine du jeu sur console portable, Nintendo n'a pas usurpé son sobriquet de Big N, puisque la compagnie reste le maître absolu sur un marché qu'il a largement contribué à inventer. La dynastie des GameBoy (la version de base, puis le GameBoy Color, le GameBoy Advance et la déclinaison Advance SP) prolonge depuis plus de quinze ans son règne impavide, séchant sur place des machines pourtant fort performantes comme la WonderSwan ou la Neo-Geo, sans parler du très hasardeux pari osé par Nokia et sa N-Gage, dont la deuxième version ne semble pas remporter beaucoup plus de succès que la première. Nintendo s'est également fait une spécialité de diversifier l'apparence de ses consoles sous la forme d'éditions limitées : il devient difficile de recenser les versions du GBA-SP : Silver, Black, Tribal (avec un motif tatoué sur le capot), imitation NES (qui cite dans son design old school la mythique console originelle de Big N), Saphir et Rubis (aux couleurs des jeux Pokémon éponymes), etc. On annonce pour l'automne une version Pink métallisée tandis que vient de sortir au Japon une charmante version orangée avec motif cabalistique
Le maître des consoles
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par Olivier Seguret
publié le 10 septembre 2004 à 2h04
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