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Libération
Critique

«Driver 3» dans les chicanes

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publié le 17 septembre 2004 à 2h11

Toutes les suites qui se font désirer suivent le même cursus. Attente des fans, promo incandescente, ruée aveugle vers les boutiques à la sortie... Driver 3 n'a pas échappé à la règle, avec ce pénible gimmick d'Atari, son éditeur, consistant à intituler le jeu Driv3r. Pour le quatrième, ils l'appelleront «4river» à moins que ce ne soit «D4iver» ou «Dri4er»...

Ce qui est mesurable tout de suite, en revanche, c'est la déception des fans qui s'épanchent sur les forums, avec une amertume proportionnelle à leurs espoirs d'hier, à propos des bugs, de la démarche en crabe du personnage, des voitures impossibles à manier ou des graphismes faiblards. Il faut dire que le premier épisode de Driver, sur PSOne, avait ouvert des horizons à une génération de joueurs enivrés par cette atmosphère de polar dans laquelle un homme doué pour la conduite se faufilait sur la voie du crime.

Le choix d'Atari et du studio Reflections s'est porté sur une reprise du concept initial en musclant l'action, l'environnement et le marketing. Tanner, le ténébreux, conduit davantage de véhicules (de la Panda au hors-bord), se balade dans des reproductions fidèles de Miami, Nice et Istanbul, avec la voix de Michael Madsen. Beaucoup critiquent des missions si difficiles qu'il faut les recommencer des dizaines de fois pour progresser. Même l'innovante «fonction réalisateur», permettant de revoir des cascades sous de multiples angles, passe injustement pour un gadget superflu.

Manifestement, les aficionados attendaie