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Libération
Critique

Roulée jeunesse

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Lieu. Boutique. Aux Galeries Lafayette, un espace voué aux 15-25 ans.
publié le 17 septembre 2004 à 2h11
(mis à jour le 17 septembre 2004 à 2h11)

Shanghaïeries, Barbapapas, jeans jetés sur des échafaudages, le tout au milieu de panneaux «Danger chantier»... Dès le hall, après la fausse éclaboussure de peinture jaune, voilà, bille en tête, un avant-goût du Lafayette V.O. (i.e. Version Originale). Ce sont 4 000 m2 au sous-sol ­ à défaut d'être underground ­ aujourd'hui entièrement voués aux 15-25 ans. Les jeunes, leur mode, leur bouffe, leur musique.

Chaos taggé. Certes, la Casta vue par Jean-Paul Goude est toujours là. Certes, le touriste s'étonne à peine ­ comment s'étonne-t-on en japonais ? ­ des vitrines-happenings, avec mégots, canettes écrasées, ambiance «fin de soirée au squat». Persuadée d'avoir déjà vu tout ça quelque part (à Londres, à Tokyo, à Paris, au Shop ou chez Citadium...), on mesure tout de même le changement que ça peut représenter aux Galeries Farfouillettes. Comment ? Dans la nervosité des vendeuses, pas toujours raccords avec ce vent de jeunesse. Et quelque peu bousculées par l'aréopage de jeunes gens, affairés dans leur pantalon taille basse. Avec leur petit collier «staff» en bandoulière, ce sont les nouvelles recrues des Galeries et ils se prennent pour des techniciens de concert. Deux codes couleur opposent ici anciens et modernes : le noir et le jaune, «casaque jeune», contre le traditionnel «rouge Galeries».

Mais bon, c'est bien sûr une belle et grande famille. Sur le fond, il s'agit bien sûr de commerce, on ne le rappelle que pour souligner les efforts déployés pour enchanter