«Je peux vous assurer que je suis la moins chère du quartier», ironise Diane von Furstenberg de sa voix rauque et glamour. Après New York et Londres, la princesse vient d'ouvrir sa première boutique à Paris, près de la rue Saint-Honoré, à quelque pas de Gucci ou Prada. Diane von Furstenberg fait son come-back sur la scène de la mode avec des petites robes vintage, fond de commerce auquel elle ajoute des chaussures signées Louboutin et une ligne de cosmétiques et de parfums.
Ses jambes nues dépassent de sa robe, elle se raconte en agitant de gros bracelets : «Je suis née en Belgique. J'ai très vite préféré partir dans des pensionnats en Suisse ou en Angleterre. A 13 ans, j'étais déjà indépendante.» Etudiante à Genève, elle rencontre le prince Egon von Furstenberg, qu'elle épouse en 1969. Le couple s'installe à Paris, elle est agent de photographe puis travaille pour un Italien propriétaire d'usines de jersey et de lingerie. «J'ai appris auprès de lui les bases de ce qui allait être mon métier.»
Une robe. A 22 ans, elle suit son mari aux Etats-Unis, glissant dans ses bagages quelques petites robes de jersey de son cru. «Je tenais à travailler, je ne vous dirais pas que j'avais besoin de nourrir ma famille, mais je voulais être libre, et, dans un couple, l'indépendance financière, c'est important !» Sa valise sous le bras, elle va montrer ses modèles à Diana Vreeland, prêtresse du chic, directrice du Vogue américain. Sans boutons ni zips, le jersey imprimé est infroissable, très