Après avoir diabolisé le jeu vidéo et tenté de réguler son contenu, les politiques américains des deux bords s'y sont convertis, utilisant le médium comme outil de propagande durant la campagne électorale. A côté des traditionnels spots télé, ont fleuri moult petits jeux partisans, plus ou moins sommaires mêlant messages de com' et cartoon. Sur le site des républicains (www.gop.com), plusieurs animations interactives mettent en scène le rival de Bush, stigmatisant ses contradictions dans Kerry vs Kerry, où le candidat démocrate se bat contre lui-même, ou révélant ses richesses personnelles dans Kerryopoly. Les démocrates ne font guère plus subtil avec un petit Flash interactif, consistant à exciter le bourricot symbole du parti, pour qu'il botte le cow-boy texan hors de la Maison Blanche (www.democrats.org/kickbushout). Les activistes anti-Bush montent également au créneau avec Bushgame, créé par un développeur de 25 ans, où Mr. T et He-Man doivent combattre l'administration Bush, avec présentation détaillée de ses méfaits (taxes, déficit budgétaire...). Un message politique primaire qui confortera les convaincus des deux camps mais ne devrait pas peser sur les votes. «Ce n'est pas en matraquant que le président Bush est un imbécile qu'on fait un bon jeu, analyse, pour le webzine Gamespot, Chris Crawford, père des jeux politiques avec sa simulation de la guerre froide, Balance of Power, en 1985. A la place, il faudrait faire un jeu sur la politique étrangère, montrer comment
Critique
Virtuellement président
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par Marie Lechner
publié le 15 octobre 2004 à 2h35
(mis à jour le 15 octobre 2004 à 2h35)
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