Alternative à l'ennui dominical, les SHARE parties accueillent, tous les dimanches après-midi, les bidouilleurs de la scène électronique new-yorkaise à l'Open Air, bar branché de l'East Village à Manhattan. Dès 17 heures, musiciens, DJ, vidéastes, performeurs, nerds se retrouvent pour jouer ensemble dans des open jams, sessions d'improvisations audio et vidéo au laptop ouvertes au public.
Les instigateurs de ce rendez-vous lancé en 2001, Barry Manalog, GeoffGDAM et Newclueless, DJ et développeurs, cherchaient alors à remotiver une scène électronique déprimée. «Sous l'ère Giuliani, beaucoup de lieux avaient dû fermer, les petits clubs ne pouvaient payer la licence, les DJ n'avaient plus d'endroits pour jouer. Il y a eu les Wharehouse parties, dans les appartements privés, puis les fêtes se sont raréfiées et les musiciens restaient à pianoter sur leur ordinateur dans leur chambre.» SHARE est tombé au bon moment pour récupérer tous ces orphelins à une époque où le recours au portable se généralisait dans les pratiques artistiques digitales. «Les nouvelles technologies sont devenues très faciles à transporter», constate Keiko Uenishi (aka o.blaat) artiste sonore japonaise, l'une des membres du noyau dur, croisée lors du festival de musique électronique Club transmediale à Berlin, où se tenait en février une SHARE délocalisée. «Tout le monde peut venir avec son matos (un ordinateur équipé des logiciels sons et vidéos) sous le bras, c'est facile d'inviter des gens. Pendant un temps