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Libération
Interview

«New York retrouve sa libido»

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publié le 29 octobre 2004 à 2h46

L'écrivain Bruce Benderson connaît les coins, les recoins et les derniers soubresauts de la nuit new-yorkaise. Après plusieurs livres qui prenaient ses rues pour cadre (Toxico, New York Rage), il s'est éloigné de Manhattan pour son époustouflante Autobiographie érotique (Libération du 30 septembre), un roman qui l'a conduit en Roumanie. Pour Libération, il raconte les variations de la libido new-yorkaise et explique pourquoi Manhattan est en passe de retrouver une énergie perdue depuis le 11 septembre.

A quoi voyez-vous que les nuits new-yorkaises retrouvent leur attrait ?

Il n'y a pas longtemps, je suis allé avec mon meilleur ami boire un verre dans un bar gay, ouvert dans l'East Village depuis quatre ans et somme toute assez classique. On entre, le type à l'entrée nous annonce : «5 dollars : c'est une soirée slip.» On s'installe au bar, on commande un verre et puis il y a une sonnerie. Quelqu'un prend le micro et annonce : «Ceci est une soirée slip. Soit vous enlevez votre pantalon, soit vous partez.» On obtempère et on déguste notre boisson. Je commence à parler à un Japonais, étudiant en architecture. «Un instant s'il vous plaît», me dit-il et, d'un seul coup, il se met à genoux et commence à lécher les fesses du mec devant lui. Cinq minutes plus tard, tout le monde était nu dans le bar et, un quart d'heure après, c'était l'orgie. J'étais très choqué (rires).

Et mis à part le circuit des bars ?

L'Internet permet des choses intéressantes et pas forcément illégales. Il y a par