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Libération

Suer comme une bête au yoga bikram

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publié le 29 octobre 2004 à 2h46

New York envoyée spéciale

Ça sent un peu les pieds. Normal : quinze personnes viennent de passer quatre- vingt-dix minutes à se contorsionner dans cette salle chauffée à blanc (42 °C) et la moquette n'a pas été changée depuis plus d'un an. Ouvrir les fenêtres ne change rien car, dehors, la température est sensiblement la même. Et le restaurant du dessous a mis en route sa climatisation. S'initier au yoga bikram à New York en plein mois d'août demande une certaine dose d'héroïsme. Mais moins qu'il n'en a fallu à Yogiraj Bikram Choudhury pour mettre au point la méthode.

L'histoire ressemble à un scénario des studios Dreamworks. Yogiraj est né à Calcutta en 1946. A 4 ans, il s'initie au yoga. A 17 ans, il se blesse au genou en faisant du culturisme ; les médecins sont formels : il ne marchera plus. Il retourne alors voir son gourou, Bishnu Ghosh, et met au point avec lui un yoga réparateur. Désormais valide, Yogiraj est la preuve vivante des bienfaits de la chose. Le gourou lui donne alors mission de sauver l'Occident de ses maux (stress, mal de dos, anxiété) en y proposant des cours d'une heure et demie dans une ambiance sauna (histoire d'accélérer l'échauffement et d'éviter les accidents) et sans qu'il soit question de nirvâna. La méthode est exportée aux Etats-Unis et, rien qu'en Californie, on compte aujourd'hui près de 70 écoles.

ça commence par une série d'exercices respiratoires. Inspirez par le nez, expirez par la bouche. Il faut aussi pousser le menton en arrière avec les