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Libération

Mascottes en décote

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publié le 26 novembre 2004 à 3h11

Le raton laveur furtif est de retour : Sly Cooper, qui nous revient en deuxième année après un premier épisode intéressant mais mal maîtrisé. Cette fois, la bête est au point : toujours aussi agile mais de surcroît épaulée par deux compères.

Bien sûr, Sly 2 est un prétexte idéal pour visiter une fois encore avec émerveillement le pays si particulier du jeu vidéo, ou du moins celui auquel ce jeu fait élégamment allégeance : le monde de l'aventure-action mixé avec le registre toujours mutant de la plate-forme. Un univers plastique contre les cloisons duquel nous rebondissons infiniment, défiant les lois de l'attraction et de la gravité. Savant salmigondis d'épreuves mettant en jeu tantôt la furtivité, tantôt la vitesse et plus rarement la force brute, Sly 2 est une réussite du point de vue de la souplesse, de l'ergonomie, du plaisir avec lequel on glisse, s'accroche, se projette ou s'écrase, au terme d'un double looping foiré, sur un rhinocéros ennemi (belles déclinaisons successives de l'imaginaire géographique au fil des chapitres : Paris, l'Inde, Prague, Le Caire... avec des ennemis graphiquement adaptés et toujours plus retors). Mais Sly est aussi un personnage à propos duquel il est tentant de reposer une question qui taraude l'histoire du jeu vidéo depuis ses origines : la mascotte.

A l'aube du jeu et de son développement industriel au Japon, les choses étaient claires. Nintendo et Sega étaient les seuls sumos en place et chacun pouvait s'afficher sous les couleurs d'une m