N'était l'espèce d'immense toile trouée accrochée en façade côté canal du scénographe Zing et la mention Point éphémère/Usines éphémères sur la cheminée de briques, rien n'indique au quidam se baladant canal Saint-Martin, à la pointe de La Fayette et de Stalingrad, dans le Xe arrondissement de Paris, qu'un nouveau lieu y a ouvert. Un centre chatouillant les zones émergentes de la culture, hip-hop, electro, data pop, poésie sonore, nouveaux médias... Le Point éphémère, «centre de dynamiques artistiques», a choisi de la jouer modeste, manière de répondre aux tombereaux de critiques qui avaient présidé à l'ouverture de ce lieu porté par la mairie PS. Fer de lance d'une nouvelle façon d'envisager la culture et pourtant à vocation non durable, l'équipe du Point a signé une convention d'occupation des lieux jusqu'en décembre 2007.
A côté des murs et sols bruts de ciment et de parpaings blanchis, même le Palais de Tokyo ferait dans l'hyper-déco : une volée de baies vitrées côté café-restaurant-expo, du contreplaqué ailleurs, la réfection du bâtiment a d'abord consisté à le mettre aux normes de l'accueil du public, se gardant de tout problème avec la préfecture de police (montant des travaux : 320 000 euros). La programmation, de jour comme de nuit, fait la part belle aux cultures dites émergentes, pointues et décalées, pas toujours grand public, mais, contre-attaque la coresponsable Frédérique Magal, «c'est normal que nous présentions des trucs qui nous titillent».
Imperfections. Roc