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Libération
Interview

Comment strasser une actrice

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publié le 17 décembre 2004 à 3h32

"A Cannes

On travaille essentiellement avec des actrices. Depuis cinq ans, on s'installe à Cannes le temps du festival, dans la suite d'un palace. Notre approche est très élitiste, avec deux séries limitées créées spécialement pour le festival : un sac fabriqué à 80 exemplaires et envoyé à des stars dès leur arrivée ; un bracelet édité à 500 exemplaires qui sera plutôt destiné aux agents, stylistes, imprésarios. Cette année, le sac que nous avions offert à des dizaines d'actrices a été porté onze fois pour la montée des marches : de Melanie Griffith à Marion Cotillard en passant par Béatrice Dalle. Pour le choix des actrices, il faut faire la juste balance entre les Américaines et les Françaises, les établies et les débutantes. On a beaucoup de demandes, bien sûr, le plus délicat est de dire non, parfois, quand la star ne correspond pas à notre image.

Sharon Stone. Une jurée cannoise nous a raconté que Sharon Stone avait tellement aimé son bracelet qu'elle l'avait esquinté, en chahutant. Nous avons alors proposé à l'actrice de passer nous voir, mais elle avait déjà dévalisé notre boutique ­ en payant. Aujourd'hui, elle a un «vestiaire Swarovski» chez elle, c'est-à-dire une dizaine de sacs, un ou deux tops et quelques bijoux, qu'elle porte régulièrement. Nos bijoux sont plus faciles à mettre que des parures de diamants, ça coûte quand même moins cher : donc ni gardes du corps ni parano. Les actrices sont aussi sensibles à ça.

Les repérages. Grâce à notre antenne californienne, o