«John (Galliano) m'a prévenu il y a deux mois. Il voulait un décor rappelant celui de la Factory de Warhol. Je l'ai vu régulièrement pour lui montrer nos propositions, mais on se connaît tellement qu'on n'a plus besoin de se parler.» Cela fait six ans qu'Alexandre de Betak, 36 ans, mari de l'ex-top Audrey Marnay, est le directeur artistique des défilés de Dior (pour la haute couture, le prêt-à-porter et la ligne John Galliano). Il s'occupe aussi, entre autres, de Viktor et Rolf, Hussein Chalayan, Michael Kors, de Victoria's Secret et, bientôt, de la ligne de Jennifer Lopez.
Il est arrivé de New York quelques jours avant le défilé haute couture de Dior. Avec son équipe, une dizaine de personnes (mais qui passe à une centaine à l'approche des défilés) basées entre Paris et New York, il en a conçu l'ambiance générale («dangereuse» et «intime» étaient les deux mots clés), choisi la musique avec Jeremy Healey, son DJ attitré, et réglé les derniers détails. Ça va du choix des accessoires (ici des canapés vintage) jusqu'aux sourires ou plutôt aux non-sourires que doivent afficher les mannequins. C'est aussi lui qui rappelle aux filles de ralentir à tel endroit du podium, et, surtout, de ne pas oublier la petite lumière rouge au bout à droite du podium, celle de la caméra officielle de Dior : c'est à partir de ces images qu'est réalisé un mini-film promo diffusé ensuite sur des télés du monde entier ou projeté jour et nuit sur un écran de 5 mètres de haut dans les rues de Tokyo. «Mon