Menu
Libération

La ruche des vanités

Article réservé aux abonnés
publié le 28 janvier 2005 à 0h10

C'est un plan de table invraisemblable. D'abord parce qu'il réunit les membres d'une petite communauté qui a vite fait de tourner à la Foire aux vanités. Il s'agit de répertorier et de classer un petit millier de convives selon des critères assez mouvants (renommée, pouvoir réel ou frelaté, copinage ponctuel). Il faut aussi savoir éloigner ceux qui ne doivent absolument pas se croiser. Ou, à la dernière minute, dégager de la place sur un rang qui ressemble déjà à un canot du Titanic.

Le contingent le plus sensible de cette assemblée est évidemment celui des people. Et célébrité ne rimant pas toujours avec politesse, les annulations de dernière minute étant fréquentes, «il faut aussi savoir anticiper les chaises vides», explique Laure du Pavillon, responsable de la communication chez Lacroix. L'enjeu pour la marque est bien évidemment de réunir un parterre à la fois homogène et de haut vol. Elsa Heizmann, responsable de la presse mode pour Chanel, constate qu'il est de «plus en plus courant que des journaux associent leur nom à celui d'une star le temps d'un défilé». L'année dernière, Liz Hurley «travaillait» pour Citizen K. Cette année, Joely Richardson (l'actrice de la série Nip/Tuck) était cornaquée par un magazine anglais (The Evening Standard), tandis que Theodora Richards, fille de Keith, oeuvrait pour l'Officiel. Quant à Marianne Faithfull, Kylie Minogue ou encore Dani, présentes sur le même rang au défilé Chanel, ce sont «des amies de Karl». Mais il se dit aussi que ce