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Libération
Critique

Dior, le glam en héritage

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Un show 70's pour clore les collections masculines.
publié le 4 février 2005 à 0h22

Hangar, lumières rouges, batteries dans le ciel ; le mégashow Dior aux Ateliers Berthier (les anciens entrepôts de l'opéra de Paris) a donné lundi soir un final glam-rock à la mode masculine. Au son musclé du groupe anglais Razorlight, Hedi Slimane a puisé, comme il en a l'habitude (il officie chez Dior depuis 2000), dans l'imaginaire rock de ces quarante dernières années. Plus précisément à la naissance du glam, ce début des années 70 où les mecs enfilaient d'étriqués blousons noirs sur leurs combinaisons en lamé, où Bowie en Ziggy Stardust mimait la fellation sur scène avec son guitariste Mick Ronson.

Revisité par le jeune couturier, ça donne des pantalons moulants couleur or et des pulls jacquard aux manches interminables, des longues écharpes traînant par terre comme il les aime, des capes-blousons de cuir, des chemises à jabots ou à gros noeuds. Sinon, la signature Slimane ne varie pas : coupe très près du corps, taille ultrabasse et dégaine de crevette. Maquillés comme Marc Bolan, ses mannequins aux cheveux longs défilent devant une ruche de plus ou moins célèbres qui bruissent et piquent à la moindre contrariété ­ être déclassé au deuxième rang par exemple. Et Slimane, moqueur, d'avoir fait poser à côté du nom de chaque «VIP» un carton mentionnant Everybody just looks the same ­ tu parles.

On remarquait donc Elton John (en jupe blanche sur pantalon) avec son compagnon David Furnish, Yoko Ono avec ses lunettes noires, Betty Lagardère ultrabronzée avec un mini-ourson blan