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Critique

Onedotzero, point fort du numérique

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Digital. Le festival défricheur d'images est accueilli à la Ferme du Buisson, à Noisiel.
publié le 5 février 2005 à 0h24

Le festival des images qui ne rentrent pas dans les cases, Onedotzero (1.0 en français), est à la campagne pour trois jours. A la Ferme du Buisson, qui s'aventure sur les chemins non balisés du design graphique via sa programmation Multiimages. Le centre d'Art contemporain accueille ce week-end la huitième édition du festival britannique Onedotzero, coutumier des délocalisations à Tokyo, Berlin, Shanghai ou Hongkong. Clips, japanime, 3D, cell-shading (1), animation, vidéo numérique ou jeux vidéo, les supports et genres se confondent, avec, en guise d'élément fédérateur, une place de choix pour la musique.

Plutôt qu'un visionnage cinéphilique qui correspond peu à ces «courts» parfois très courts, bruitistes, éblouissants, à la limite de la saturation rétinienne, les neuf programmes se déploient dans trois espaces ouverts : «Les films sont installés dans des configurations non frontales, selon des relations expérimentales corps-images-musique», dit Jérôme Delormas, directeur artistique du centre d'art. Frontale ou pas, la cuvée 2004 déroule boucles graphiques et typographies superposées, époustouflantes jusqu'à la lie avant-gardiste.

Chouchous. Producteur et diffuseur, Onedotzero a ses chouchous, qu'on retrouve d'une année l'autre : les excellents Pleix et leurs images léchées, où le pire est à prévoir (eux sont français, mais une majorité des 185 films au menu est anglo-saxonne), ou le réalisateur sériel Richard Fenwick, qui présente deux random, RND n° 4 Economic Growth et RND