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Libération

Une bouffée d'air pour les arts de la rue

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Le plan du ministre prévoit un coup de pouce de 2 millions d'euros.
publié le 8 février 2005 à 0h26

C'est à Marseille, dans les locaux de Lieux publics, le centre national de création, que le ministre de la Culture a annoncé, jeudi dernier, le lancement du «Temps des arts de la rue», un plan de soutien à l'un des secteurs les plus fragiles du spectacle vivant. Première mesure : l'augmentation du budget alloué à la profession qui s'élève aujourd'hui à 6,5 millions d'euros. Compagnies, producteurs et diffuseurs militaient pour un doublement de l'enveloppe. Le ministère a accordé 2 millions d'euros supplémentaires pour 2005, et s'est engagé à poursuivre l'effort jusqu'en 2007.

Six lieux dédiés aux arts de la rue deviennent centres de production (l'Atelier 231 à Sotteville-lès-Rouen, le Fourneau à Brest, l'Abattoir à Chalon-sur-Saône, le Parapluie à Aurillac, les Pronomades en Haute-Garonne et l'Avant-Scène à Cognac), et trente espaces animés par des compagnies sont «confortés». Ce dispositif devrait aussi inciter à la création de nouvelles saisons des arts de la rue (sur le modèle des Pronomades qui s'étendent d'avril à décembre), et la FAI AR, la Formation avancée et itinérante mise sur pied par Michel Crespin il y a trois ans, sera officiellement lancée.

Les arts de la rue vivent donc un tournant décisif. Après trente ans d'initiatives éparses, le secteur bénéficie d'un joli coup de pouce. Pour Jean-Raymond Jacob, metteur en scène de la compagnie Oposito et président de la Fédération des arts de la rue, qui a travaillé à l'élaboration du cahier des charges de ce plan, «c'est