Menu
Libération

La France à la traîne

Article réservé aux abonnés
Allemagne, Angleterre, Etats-Unis... Tous ont déjà leurs instituts.
publié le 9 février 2005 à 0h27
(mis à jour le 9 février 2005 à 0h27)

L'Inha n'est pas le premier au monde, ni en Europe, où, de Bratislava à Barcelone, cette discipline toujours floue ­ c'est un atout ­ qu'est l'histoire de l'art est reconnue. Ainsi l'Allemagne, pays décentralisé, où les instituts universitaires des Länder sont bien dotés. Le Zentral Institut de Munich offre l'exemple d'un institut de recherches supérieur non-universitaire, avec une énorme bibliothèque, qui met au point des programmes d'études menant à des publications (c'est d'ailleurs son directeur, Wolf Tegethoff, qui dirige le réseau international d'histoire de l'art, monté en 1998). L'histoire de l'art allemande a essaimé ses lieux de recherche en Italie, avec, à Rome, la Bibliotheca Hertziana fondée en 1913 (225 000 volumes) ou l'Institut d'histoire de l'art allemand de Florence (fin du XIXe siècle).

En Grande-Bretagne, le Warburg Institute de Londres fut d'abord «la» bibliothèque (exceptionnelle et modèle de référence) que forma, à Hambourg, Aby Warburg (1866-1929). En 1921, elle fut transformée en institut de recherche par Fritz Saxl, qui l'installa ultérieurement en Angleterre. L'institut fut incorporé dans l'université de Londres en 1944 et dirigé par Sir Ernst Gombrich. D'autres historiens d'art célèbres, comme Frances A. Yates ou Michael Baxandall, en sont issus. Archives, bibliothèque et collection photographique forment le trésor de l'institut, joint dans une publication commune (le Journal of the Warburg and Courtauld Institutes) avec l'autre instance londonienn