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Libération
Critique

Asian Cinema, de tout pour faire un Japon

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publié le 11 février 2005 à 0h30

Jean-Pierre Dionnet a largement contribué à faire connaître le cinéma de genre asiatique ­ et plus particulièrement japonais ­ en France. Comme distributeur au sein de sa société Des Films, et comme directeur de collection DVD chez Studio Canal. Dionnet est passé l'an dernier à la concurrence (chez Pathé, où ses neuf premiers DVD «Asian Star» sont attendus le 20 avril), mais a laissé des cadeaux de départ à son ancien employeur : six films japonais récents, inédits dans les salles françaises. Leur édition en DVD, Asian Cinema, sent un peu le fonds de tiroir : copies moyennes, pas de suppléments. A moins que, dans ces trois paires de titres pas toujours bien assortis, un film soit considéré comme le bonus ­ ou le malus ­ de l'autre.

Spirales. St John's Wort n'a ainsi d'intrigant que son titre (le nom d'une fleur !). Car on se fatigue vite devant sa mise en scène clippesque aux couleurs saturées, son intrigue tarabiscotée et pourtant tristement prévisible qui associe maison hantée et jeux vidéo, et emprunte sans vergogne au Projet Blair Witch, à eXistenZ de Cronenberg et à Psychose. Ce film d'angoisse-patchwork est heureusement couplé à un film fantastique beaucoup plus séduisant. Et surprenant. Uzumaki de Higuchinsky (pseudonyme d'un réalisateur japonais né en Ukraine) adapte joliment sa construction narrative et son esthétique à son sujet : les habitants d'une petite ville deviennent obsédés, puis possédés par des spirales en tous genres...

Le deuxième coffret DVD donne encore