Plusieurs centaines de professionnels du spectacle et des arts plastiques ont pris place hier dans l'amphithéâtre de la Maison de la chimie dans le VIIe arrondissement de Paris pour participer aux Assises régionales de la culture. Francis Parny, le vice-président (PCF) de la région Ile-de-France chargé des dossiers culturels, a rappelé les objectifs de ces rencontres : «mettre en chantier les questions liées aux pratiques ; créer une instance de concertation et de débat tripartite (professionnels, artistes, public) chargée d'impulser des idées neuves et d'orienter la politique du conseil régional».
Mais il aura fallu attendre les contributions de la chorégraphe Zaza Disdier, de la réalisatrice Anne Toussaint et de la représentante du cirque contemporain Adrienne Larue pour entrer dans le vif du sujet. De la question du statut des artistes aux difficultés de diffusion, de la reconnaissance des métiers au temps nécessaire à la création, les assises ont tenté de tout mettre dans le même sac, brassant pratique amateur, art du clown, chorales, production cinématographique, lecture...
Plus proche d'un colloque sur les droits de douane que d'un bouillant échange destiné à tracer les grandes lignes de la politique culturelle régionale à venir, d'autocongratulations en satisfecit mondains, le raout a surtout démontré l'inadéquation entre l'art et toute tentative de rationalisation par le discours. La parole, aussi volontariste soit-elle, se heurte à l'absence de projets d'ensemble et d