La légende voudrait que beaucoup des premiers jeux vidéo aient été développés par trois ou quatre allumés dans leur garage. La légende voudrait aussi que ce temps lointain soit révolu. Sans une équipe de plusieurs dizaines d'ingénieurs, game designers et graphistes, rien ne serait aujourd'hui possible. Pourtant, à l'instar d'une production cinématographique existant hors du giron des majors, les jeux indépendants commencent à sortir de l'ombre. Le festival qui leur est consacré, l'IGF (Independent Games Festival), gagne en importance chaque année. Témoin, la présence dans le jury de l'édition 2005, qui se tiendra du 9 au 11 mars à San Francisco, de juges venus de Sony, Acclaim, Electronic Arts et même de Microsoft. Finaliste pour la deuxième année consécutive à l'IGF, couronné «meilleur jeu de l'année 2004» par le site de référence Game Tunnel (1), Gish est emblématique de la production indépendante actuelle.
34 niveaux. Dans ce jeu de plate-forme en deux dimensions, le joueur contrôle Gish, une boule de goudron gélatineuse, qui doit, en utilisant ses propriétés physiques il adhère aux parois, se faufile dans les conduits, etc. , parcourir 34 niveaux qui le séparent de sa dulcinée, Brea. Gish est un titre original, graphiquement très réussi, et plutôt accrocheur. Bien que puisant son inspiration dans les classiques du genre, l'utilisation omniprésente du moteur physique (tous les objets, le «héros» compris, se comportent en fonction de leurs caractéristiques matérielles),