Menu
Libération

A quoi sert la DS ?

Article réservé aux abonnés
publié le 11 mars 2005 à 0h56

Pour l'acheteur de la nouvelle console de poche Dual Screen de Nintendo, la DS sert à jouer et à communiquer. Forte de ses «deux-écrans-dont-un-tactile», elle relance avec une certaine audace le schmilblick indiscernable du jeu vidéo. Ce que dit et prouve la DS par le simple fait d'exister, c'est que l'avenir du jeu vidéo n'est pas tout tracé. Il est entre les mains des constructeurs et de certains développeurs, et il dépend encore de leur imagination, de leur pertinence, de leur impertinence ou de leur sens des responsabilités. Nul n'aurait pu, il y a deux ans, prophétiser la conception d'une telle bestiole par Nintendo, et pour cause : si l'on s'en tient à la pure stratégie industrielle, la première motivation de Big N reste d'occuper le terrain face à l'arrivée de Sony sur son pré carré, le jeu nomade. La DS, de ce point de vue, est une réponse à la PSP, qui sortira en Europe dans les mois qui viennent, lorsque Sony aura ajusté le moteur marketing défaillant qui semble avoir accompagné la sortie de sa petite merveille au Japon. Selon certains analystes, la DS actuelle pourrait d'ailleurs n'être qu'une réponse transitoire, Nintendo fourbissant probablement une console de poche «next gen» susceptible de rivaliser technologiquement avec son éclectique concurrente. Mais la DS est davantage qu'une réponse : c'est une proposition. On y retrouve cette «valeur ajoutée» typique de Nintendo et qui lui vaut encore le respect dont ne jouit nulle autre maison : se sortir d'une situati