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Libération
Critique

Dubois, us et costumes

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publié le 18 mars 2005 à 1h03

C'est un tube en tissu, pliable, que l'on range dans une armoire à linge. Et qui se métamorphose en vase, en cas de fleurs impromptues. Cette housse «100 % coton» est un vêtement très moulant pour bouteille d'eau en plastique. Transformant ce banal flacon de 1,5 litre en grand soliflore ou en pot plus large, il suffit de couper le goulot. Il n'y en aura pas pour tout le monde. Pour ne pas devenir un gadget facile, vite copié ou galvaudé, ce «vase» ne sera édité qu'à une cinquantaine d'exemplaires, mais à un prix abordable.

L'objet obéit à l'idée de la collection de linge, dans différents imprimés et coloris : bleu sportswear à rayures pour certains, noir plus chic, ou évocation végétale. On connaissait le vase tout mou en plastique, cet étui le déplace encore vers une autre image, inexplorée jusqu'à présent, un non-vase qui s'efface quand il ne contient plus de bouquet. Cousu par David Dubois (sa toute première pièce éditée par FR66), le vase n'est pas qu'un astucieux ustensile vantant improvisation et récupération. Il signe la démarche d'un designer de 33 ans, qui cherche l'intersection entre design et couture.

Choses tricotées. Ce croisement, Dubois l'a d'abord expérimenté en travaillant avec les Bless, les stylistes Désirée Heiss et Inès Kaag, qui inventent des ustensiles de chiffon. En 1999, il repère leur brosse en «vrais» cheveux. Objet inutile, mais qui l'inspire. Puis, des scénographies de leurs défilés aux portants-balançoires qu'il invente pour elles, Dubois clarifie