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Après s'être lancé dans une thèse en neurosciences à Oxford, Adrian Hon, 22 ans, a quitté l'université pour se consacrer à sa nouvelle passion, concevoir un jeu de réalité alternée : Perplex City.
Comment est né votre engouement pour ces jeux intrusifs ?
Mon premier contact avec un ARG, c'était The Beast, créé pour promouvoir A.I., le film de Spielberg, en 2001. Ma réaction initiale était le rejet, ça sonnait comme un horrible coup de pub, mais comme les gens n'arrêtaient pas d'en parler, j'ai finalement regardé quelques sites web et j'ai été happé par l'histoire.
Qu'est-ce qui vous séduit dans ces jeux ?
Plus qu'un jeu de devinette, les ARG sont avant tout une nouvelle manière de raconter des histoires. Ce sont des fictions qui se jouent dans la vie réelle, au lieu d'être confinées dans les pages d'un livre ou sur les images d'un l'écran. Les joueurs peuvent voir l'intrigue éclore et se déployer en temps réel sur des douzaines de sites, à travers les mails, les weblogs, les journaux, les conversations téléphoniques. C'est une expérience interactive beaucoup plus riche et amusante. L'histoire d'I Love Bees écrite par Sean Stewart était remarquable à ce titre. J'ai beaucoup aimé la manière dont ils ont utilisé les cabines téléphoniques, ça permettait de faire se croiser les joueurs et de leur faire faire des choses pas seulement sur le Net mais aussi dans la vie.
Les ARG ne sont-ils pas avant tout une stratégie marketing affûtée ?
Presque tous les ARG à gros budgets ont é