Menu
Libération
Critique

Plateau télé au Quinzième

Article réservé aux abonnés
publié le 1er avril 2005 à 1h21

Lui : Cyril Lignac, 27 ans, un petit gars de l'Aveyron, beau gosse survolté, attachant et exaspérant à la fois. Signe distinctif : mèche rebelle. L'émission télé : Oui, chef !, décalque cossard de la Jamie's Kitchen britannique, saga de Channel 4 mettant en scène le chef Jamie Oliver aux prises avec une bande de bras cassés en voie de redressement par le travail culinaire. Nouvel avatar de la télé-réalité qui a fait récemment les choux gras de M6. A quand des demi-célébrités égarées en cuisine, fouettées par un chef à poigne, sous les caméras ? Ce complexe culinaro-industriel existe déjà outre-Manche et Endemol compte bien exploiter le filon sur nos écrans. Le concept de Oui, chef ! est quand même plus sympa : offrir une formation expresse à des jeunes pour monter ensemble un restaurant.

Près du «people». Depuis, Le Quinzième a ouvert ses portes. L'imagination est au pouvoir : on est dans le XVe et le restaurant de Jamie Oliver fonctionnant à Londres sur le même principe s'appelle 15. Affichant plus ouvertement que son émule parisien son ambition non lucrative et sociale, il est pris d'assaut depuis son ouverture (1). A Paris, comme on est branchouille, l'établissement s'appelle «Le Quinzième... cuisine attitude».

Une rue tranquille au fin fond de Paris. Bien choisie quand même, à proximité des vanités médiatiques, et pas loin du siège de France Télévisions. Une paire de voituriers balèzes, en noir. Tout comme les serveurs, tous masculins. Un alignement d'arbustes destinés à m