Au pays de Mi-ckey, la pirouette est un art. Consommé, incandescent, vital. Voici six jours maintenant, a ouvert Space Mountain 2, version revue et corrigée de «l'attraction phare de la première destination touristique d'Europe, reprogrammée dans le but d'offrir une nouvelle expérience aux visiteurs : les exploronautes seront désormais propulsés bien au-delà de la lune, aux limites de l'univers.» Voilà pour le message officiel, relayé aussi bien par une vaste campagne d'affichage publicitaire, que par divers partenaires et un panel d'invités ébouriffants (Vin Diesel, sic ), voire ébouriffés (Dick Rivers, re-sic ), venus en fin de semaine dernière faire sauter les bouchons et, ipso facto, mousser l'événement.
Dette. Car, derrière le décor mirobolant, se cachent une multitude de personnes qui ont planché sur une question en forme de quadrature du cercle. Comment faire (re) venir toujours plus de monde, dans un endroit qui, malgré sa notoriété, ne tourne pas aussi rond qu'il le souhaiterait et, du coup, accumule une dette (2,4 milliards d'euros à la fin 2004) que seuls plusieurs millions de visites annuelles supplémentaires pourraient résorber ? Ce qui appelle la première pirouette du périple, sémantique en l'occurrence, telle que formulée par Jeff Archambault, vice-président alliances stratégiques et marketing et ceinture noire sixième dan en matière de com' disneyenne. Question : quel est le record de fréquentation du parc ? Réponse : «Nous ne raisonnons pas forcément en terme