Dans un jeu vidéo, il y a le gameplay. Et le reste. Les graphismes, l'univers, le scénario, les personnages. Tous ces éléments ne servent à rien s'ils sont accompagnés par un gameplay bancal. Face à cette constatation, Ubisoft, depuis quelques années, semble avoir pris un tournant radical : «le gameplay avant tout». Notamment sur ses deux séries phares, Prince of Persia, et Splinter Cell, dont le dernier épisode, Chaos Theory, vient de sortir.
Le gameplay est une notion vaste qui regroupe l'ensemble des règles et des concepts qui permettent au joueur d'interagir avec l'environnement et les principes du jeu. La maniabilité du personnage est importante, bien sûr, mais il faut aussi prendre en compte les différents équilibres ludiques inhérents au jeu vidéo. Difficulté et frustration, risque et récompense, réalisme et abstraction, équilibre, aussi, entre les différentes forces en présence. Et cette liste n'a rien d'exhaustif.
C'est la perfection dans la mise en place de ces mécaniques de jeu que semble rechercher l'éditeur français. Au détriment du reste, parfois. Chaos Theory, comme ses prédécesseurs, est donc un modèle du genre. Aux commandes de Sam Fisher, super-agent américain sauveur du monde, le joueur va devoir, encore une fois, déjouer les plans de terroristes retors. Mais ce n'est qu'un prétexte. Le scénario ressemble en effet à une mauvaise glue destinée à agencer entre eux de petits chefs-d'oeuvre : les niveaux. A partir d'un principe simpliste il faut se rendre d'un