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Libération
Interview

""Hongkong explose, la Thaïlande émerge""

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publié le 29 avril 2005 à 1h58

Grand défricheur des cinémas d'Asie, Jean-Pierre Dionnet dresse pour Libération l'état des forces en présence.

Une vision globale.

«Ces pays se parlaient peu et, souvent, ne s'aimaient pas beaucoup. Mais il commence à y avoir une vision asiatique globale. Les Thaïlandais Oxyde et Danny Pang sont partis à Hongkong pour avoir plus d'argent, les Hongkongais montent des productions avec les Coréens... Et les Japonais, qui produisent beaucoup (280 longs métrages par an) mais dont peu de films parviennent à être exportés, achètent tout ce qui vient de Corée : ils se sont rendu compte que ça coûtait moins cher et que ça rapportait autant que les films américains.»

Hongkong de l'avant.

«J'ai l'impression que Hongkong est complètement reparti avec beaucoup de polars, peut-être trop. Pékin vient de faire passer une loi stipulant que tout film de Hongkong coproduit à 50 % par la Chine populaire devient un film chinois, donc sort du quota annuel de vingt films étrangers autorisés à être distribués en Chine. C'est une mine d'or potentielle pour les producteurs de Hongkong. En attendant l'émergence très prochaine du cinéma de Chine Populaire.»

La Corée dans l'expectative.

«Le cinéma coréen a été la révélation de ces cinq dernières années. Il se maintient à un haut niveau, notamment grâce au soutien gouvernemental, mais il commence à se formater parce que les producteurs locaux pensent désormais à l'export hors Asie. Il y a un risque d'américanisation de leur production, avec, dans trois ou quat