Stockholm de notre correspondant
La terrible rumeur a couru la Norvège en fin de semaine : selon le quotidien Dagbladet, les peintures d'Edvard Munch, le Cri et la Madone, auraient été détruites, incinérées. Le journal cite des «sources criminelles» ainsi qu'un «rapport secret de la police», selon lesquels les oeuvres auraient été brûlées afin de détruire toute preuve alors que la police resserre son étau autour des coupables.
Cerveaux. Le responsable de l'enquête à la police d'Oslo, Iver Stensrud, a aussitôt déclaré tout ignorer d'un tel rapport, démentant ces informations. Depuis que les deux tableaux ont été dérobés en plein jour, le 22 août, par trois hommes armés au musée Munch d'Oslo, trois personnes ont été mises en détention provisoire. Mais aucune d'entre elles n'est, à ce jour, liée directement au vol par des preuves tangibles. La police a arrêté, il y a une dizaine de jours, un Norvégien de 37 ans soupçonné d'être l'un des cerveaux du vol.
Deux autres hommes, soupçonnés d'avoir joué un rôle, sont également en détention provisoire, l'un pour avoir fourni un véhicule, l'autre pouvant avoir participé plus directement au vol.
Début avril, la police norvégienne avait établi un possible lien entre le vol et un hold-up qui avait dégénéré l'an dernier à Stavanger, dans le sud-ouest du pays, au cours duquel un officier de police avait été abattu. Selon les enquêteurs, le vol des tableaux pourrait être une manoeuvre des auteurs du hold-up pour détourner les ressources policière