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Libération

La Préface met en appétit

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publié le 3 juin 2005 à 2h27

Un îlot d'immeubles, un supermarché, son parking, nous arrivons à Colomiers, dans le quartier où la Préface choisit de déménager en 1992, dix ans après sa création. Une fois poussé la porte encore ornée d'un autocollant L'oeil de la Lettre (1), c'est la luminosité du lieu qui frappe, accueillant, vivant, égayé par une équipe de jeunes libraires. La Préface : une librairie générale, une librairie de quartier, un lieu qui sait conjuguer identité propre et volonté de n'exclure personne.

BD et jeunesse occupent l'aile droite du rez-de-chaussée. A gauche, la littérature et ses tables aérées qui invitent à la déambulation. En ce moment, de jeunes éditeurs sont invités sur table, Finitude, Les Allusifs, Quidam ­ en pile, toujours, le sombre et puissant Son de ma voix de l'Ecossais Ron Butlin, écrivain majeur salué, entre autres, par Irvine Welsh. Sur les étagères, parmi les nombreux auteurs présents, les oeuvres quasi complètes d'Eric Chevillard ou d'Arnaud Cathrine.

On remarque un fort rayon d'écrivains de l'Afrique et du Proche et Moyen-Orient. Michèle Capdequi, créatrice des lieux, y est sensible. Au-delà des séminaires qu'elle anime pour des libraires algériens, ce rayon est choyé. En pile, le Dictionnaire des écrivains marocains de Salim Jay (Eddif et Paris Méditerranée) ou le Journal de mes Algéries en France de Leïla Sebbar (Bleu Autour).

Une habituée discute avec la libraire devant ce rayon. On échange des souvenirs de lecture et des conseils passés. «Merci de m'avoir fait lir