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Libération
Interview

«L'art choral est sous-représenté»

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publié le 8 juin 2005 à 2h31

Le chant a capella n'a pas attendu le succès des Choristes pour faire un retour en force dans le paysage musical français. Laurent Bayle, dès son arrivée à la direction de la Cité de la musique, a souhaité y faire écho, mais aussi réparer de véritables lacunes dans la connaissance du répertoire choral, en organisant en 2003 la première Biennale d'art vocal à Paris. Par son caractère international et le nombre de formations invitées, cette manifestation revêt un caractère pédagogique (ateliers, forums, masterclasses de direction de choeurs) autant que de divertissement, comme en a témoigné ce week-end la prestation du choeur Sotto Voce dans la «rue musicale» de la Cité.

Coordinatrice de la Biennale, Laurence Equilbey a imposé depuis plus de dix ans les qualités de son choeur Accentus auprès du public mondial, sans rien perdre de son exigence artistique ; ce dont témoigne l'excellent CD Schönberg que l'ensemble vient de publier chez Naïve. On la retrouvait il y a quelques jours pour dresser un bilan de l'art choral en France, et évoquer cette édition 2005, qui propose une offre de concerts exceptionnelle.

Qu'est-ce qui selon vous a déclenché cet engouement en France ?

La mobilisation de l'Etat et des régions, ces quinze dernières années, pour renouveler les maîtrises vocales a été importante. Notamment avec la mission voix de Jack Lang, prônant «une chorale par école primaire» et conduite par Marc-Olivier Dupin et Hélène Jarry. Il reste à transformer les classes de chant choral s