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Ayant déjà fermé le Centre régional des lettres pour «collaboration» avec son prédécesseur à la tête de la région, Jacques Blanc, le socialiste Georges Frêche s'en prend à diverses manifestations culturelles du Languedoc-Roussillon en leur coupant les vivres. «Je n'ai toujours pas touché ma subvention 2004, votée par l'ancienne majorité ; et 2005, je crains de n'en voir jamais la couleur», se plaint Philippe Leclant, directeur du Festival de musique ancienne à Maguelone, dont la 22e édition se clôt samedi. Lors du concert d'ouverture, Jordi Savall, parrain du festival, a dénoncé un «terrorisme culturel».
Parmi les lieux ou manifestations victimes de l'ostracisme du nouveau président de région, on compte Visa pour l'image (festival de photojournalisme à Perpignan), le musée de Lodève, les théâtres de Nîmes et de Béziers... Tous dans des villes de droite. «Frêche suit un axiome simple, dénonce Leclant, UMP proche de Jacques Blanc. Tout ce qui a été fait avant sa prise de pouvoir doit être banni.» Réplique de Patrick Malavieille, adjoint (PCF) de Frêche à la culture : «Des tas d'endroits n'ont rien reçu pendant vingt ans au prétexte qu'ils ne convenaient pas à la sensibilité de Blanc. Il n'est pas illégitime de rééquilibrer la balance.» Et quid des petites structures qui ont tremblé lorsque Frêche a annoncé d'entrée qu'il gelait les subventions octroyées par son prédécesseur, quitte à devoir verser cet argent sous pression du préfet ? La peur liant les